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Masakazu MURAKAMI
Record Vol. 35
Kumogakure Onsen 雲隠れ温泉行 / Caché derrière le brouillard
Du 1er au 31 mai 2018
Signature de livres – rencontre avec l’artiste le samedi 12 mai de 18h à 21h
in)(between record No. 35
Masakazu MURAKAMI 村上仁一
“Kumogakure Onsen / Caché derrière le brouillard”
Masakazu Murakami 村上 仁一 Né à Tokyo en 1977, Masakazu Murakami obtient le diplôme de l’École d’Arts visuels de Tokyo en 2000 et se voit attribuer la même année le 16e Grand Prix Hitosubo-ten, puis, en 2007, le 5e Trophée photo des Arts visuels. Depuis 2018, il est rédacteur en chef de la revue Nippon Camera. Sa dernière exposition, Kumogakure-Onsen, a eu lieu en 2015, dans la galerie Guardian Garden du quartier de Ginza, à Tokyo.
in)(between record vol. 35 Les tirages argentiques réalisés à la main présentés dans le record vol. 35 sont extraits du livre de M. Murakami intitulé Kumogakure-Onsen. L’auteur a finalisé cette série en 2003 avant de publier le livre 12 ans plus tard, en 2015. La même année, cet ouvrage a été sélectionné comme l’un des meilleurs recueils de photographies dans le cadre de l’International Kassel Fotobook Festival, organisé en Allemagne.
La série Kumogakure-Onsen dépeint quelques-unes des 3 000 sources naturelles d’eau chaude d’origine volcanique dont on rapporte l’existence au Japon. Même si certains de ces lieux surprenants, dissimulés derrière un rideau de brume, n’existent plus, ces photographies n’en continuent pas moins de refléter la signification du terme Haiboku-kan 敗北感pour un Japonais, « sentiment de défaite » et « aller au nord ». M. Murakami explique que sa série Kumogakure lui a permis de se découvrir lui-même.
Avant son trentième anniversaire, M. Murakami a consacré deux années à voyager sans réflexion préalable dans les régions au nord du Japon, Hokkaido et Tohoku, flânant dans des endroits enveloppés de brouillard (Kumogakure 雲隠れ) et découvrant sans cesse de nouvelles sources d’eau chaude bien dissimulées (Onsen温泉). Mais que signifient Kumogakure, ONSEN, Haiboku-kan 敗北感, « aller au nord » et le nord du Japon pour les Japonais ?
Kumogakure – ce mot n’a pas d’équivalent direct en anglais, en français et dans les autres langues occidentales. Il signifie être caché par les nuages, plongé dans le brouillard, enveloppé, drapé, noyé dans la brume, être invisible, se dissimuler derrière quelque chose ou une situation…
Onsen – le mot Onsen désigne une source d’eau chaude d’origine volcanique, mais aussi l’établissement où l’on se baigne dans ces eaux chaudes. C’est également un endroit où l’on « nettoie » ses pensées et ses sentiments…
Haiboku-kan 敗北感 et aller au nord – pour les Japonais, le nord北est la direction à prendre par toute personne qui ne trouve pas de sens à son existence, ou qui se trouve submergée par un sentiment de défaite. En effet, lorsque l’on écrit en hiragana (anciens caractères chinois), le caractère correspondant à NORD est inclus dans le mot Haiboku-kan 敗北感 (nord : 北). Par conséquent, pour les Japonais, lorsque le « sentiment de défaite » prend le dessus, lorsque l’on perd son âme ou que l’on ne trouve plus de sens à la vie, lorsque l’on se sent en situation d’échec, ou même lorsque l’on fuit les autorités, le nord est l’endroit où se cacher, où prendre ses distances dans des conditions plutôt rudes.
Ceci nous amène à Hokkaido, la grande île japonaise la plus septentrionale, un territoire oublié au climat froid et rigoureux, et à Tohoku, une région qui, située à l’extrémité nord de Honshu, l’île principale du Japon, est également soumise à d’âpres conditions climatiques.
Masakazu Murakami explique : « En voyageant dans ces endroits cachés derrière le brouillard, je me mis à rêver d’un moi transcendantal, dépassant ma propre identité. Submergé par les souvenirs d’expériences que je n’avais jamais vécues et en proie à toutes sortes d’émotions, je ressentis l’envie irrépressible d’un moi issu de temps immémoriaux, d’une entité n’ayant ni sexe ni âge, élevée et ayant grandi au milieu de ces villages de montagne et de ces villes de bord de mer. »
Fasciné par les nuages de vapeur naturelle qui s’élèvent de ces Onsen apaisants, il prend des photos au hasard d’un parcours sans but préétabli, et constitue ainsi une documentation remarquable sur une précieuse petite fraction des 3 000 sources naturelles d’eau chaude d’origine volcanique qui existeraient dans l’archipel, et sur les nuages de vapeur issus de cette même activité volcanique, à l’origine de la création du Japon.
À travers cette sélection de photographies, les visiteurs découvrent ce que signifient « aller au nord » et Kumogakure, et explorent des endroits distants aux vertus curatives, dont certains n’existent plus aujourd’hui.
in)(between record No. 35
Masakazu MURAKAMI 村上仁一
“Kumogakure Onsen / Caché derrière le brouillard”
Masakazu Murakami was born in 1977 in Tokyo and graduated from The School of Visual Arts of Tokyo in 2000, winner of the 16th Hitosubo-ten Grand Prix on the same year, and winner of the 5th Visual Arts Photo Award in 2007. Since 2018 he works as an editor for Nippon Camera magazine, his most resent exhibition dates to 2015, Kumogakure-Onsen at the Guadian Garden, Ginza Tokyo.
The selection of handmade silver gelatin prints exhibited in record vol. 35 are from Mirakami’s book Kumogakure-Onsen, he completed this series in 2003 and published the book 12 years later in 2015, same year the book was nominated as one of the best photobooks in the International Kassel Fotobook Festival in Germany.
His series Kumogakure documents a fraction of the 3,000 or more natural volcanic hot-springs said to exist across Japan. Some of those intriguing places hided behind the fog don’t exist any longer. Nevertheless; those photographs still undeniably reflect the meaning of Haiboku-kan 敗北感 “Sense of defeat” and going north for a Japanese. Murakami explains his series Kumogakure as the finding of himself.
During his late 20’s Murakami spent two years traveling blindly through northern Japan Hokkaido and Tohoku; wandering through fog-draped places (Kumogakure 雲隠れ) discovering one after another hideaway hot-springs (Onsen温泉); But what is Kumogakure, what is an ONSEN, what is Haiboku-kan 敗北感 and Going north and northern Japan to a Japanese.
Kumogakure – this word has no direct translation into English, French or other western languages. The word is used to mean: to be hidden by clouds – fog-draped place – shrouded – wrapped – to be invisible – to hide behind something or a situation …
Onsen – an Onsen is more than a volcanic origin hot-spring, it is a place where one does more than bathing himself it is a place where one can wash clean his thoughts and feelings …
Haiboku-kan 敗北感 and Going north – in Japan North北is the direction to take when one’s existence is meaningless, when the feeling of being defeated takes over; when this is written in Hiragana (old Chinese characters) the character for NORTH is included is the word Haiboku-kan 敗北感 (North: 北), consequently for Japanese when the “Sense of defeat” takes over, when one’s soul is lost, when the meaning of life is lost, when failure in life arrives, even when fleeing from the authorities, north is the hideout, a Remote harsh hideout.
Which brings us to Hokkaido – the northernmost main large island, the northernmost coldest harsher and forgotten land, and to Tohoku – the northernmost and harsher part of Honshu the main Island of Japan.
Murakami says: As I travelled through these places hidden behind the fog, I dreamt of a transcendental self beyond my own identity. Flooded with memories of experiences I had never had, and encompassed by all emotions, I felt a tremendous longing for a self from unknown times, a genderless and ageless entity, raised and nurtured in and among these unknown northern mountain settlements and seaside towns.
He became fascinated with the natural steam clouds that rise from those healing Onsen and while unintentionally rambled through taking photographs, he was documenting a small treasured fraction of the 3,000 natural volcanic hot-springs said to exist across the archipelago and the steam clouds from the same volcanic activity that created Japan.
Throughout this selection of photographs the viewers not only discover the deep meaning of Going North and Kumogakure but also visit remote healing places some of which don’t exist anymore.